Le Calamar noir et pourquoi pas?
Calamar cherche éditeur et accessoirement du travail.
Le calamar réfléchit à une reconversion, expérimente les errances solitaires de la néo-ruralité et noircit d’encre la promesse d’un bel épanouissement.
Ici, il y a mes encres libres, il y a mes articles.
Les dessins ne sont pas de moi, ils me révèlent aux autres.
Ici, je regarde, je commente, j’analyse, j’écris.
Ici je me nourris. Ici, c’est chez moi.
Au commencement était l’archive
J’ai créé le calamar noir en 2013 pour sauvegarder les archives de l’ancien site pour lequel je travaillais, sans trop d’idées sur ce que cela pouvait devenir. Le site a fait faillite. La résiliation de l’abonnement à l’hébergeur a définitivement supprimé les archives de la toile. Je ne suis pas informaticienne, j’ai tenté ma chance avec le blog, en utilisant ce format assez commode pour récupérer mes contenus. J’investis 30 euros par an, pour mon hébergement et mon nom de domaine. Certains articles doivent être remis en page, les images de l’ancien site ont disparu, les balises devraient être nettoyées. Un travail que je fais de temps en temps en remettant en ligne d’anciens papiers qui me paraissent intéressants. Je reproduis également quelques articles que je rédige depuis 2009 dans l’Humanité. J’en ajoute de nouveaux. Le blog me sert un peu de porte folio et de cahier d’exercices. J’approfondis, j’étudie, je délire. En reprenant son animation et en l’enrichissant, je ne désespère pas d’y trouver quelques lecteurs et d’en faire un espace de qualité.
Pour la première fois, j’ai eu le droit au chômage et le temps pour écrire un premier roman, La Fabrique des suicidés. Au bout d’un an, j’ai fini une première version, j’essaye d’achever les corrections pour me renseigner au salon du livre cette année. Je ressens surtout ce qu’il reste à accomplir. On lâche un premier jet bien loin de la transcendance et on se bat dans la grande remise en cause du style, de la profondeur, de la pertinence surtout, entre ce que je dis pour moi-même et ce que je raconte pour les autres. Tout éditeur ou lecteur intéressé pour m’aider à avancer sur ce projet est le bienvenu, et peut me contacter (ici).
Un blog tentaculaire
De retour dans le bouillon, je suis revenue à la bande dessinée comme je suis revenue au calamar. Un blog tentaculaire donc bordélique. Organiquement désorganisé et en perpétuelle modulation, le calamar agite ses tentacules, vagabonde dans ses différents cerveaux, à tous les niveaux.
Un appel de l’intérieur : les plus beaux totems sont ceux qu’on choisit, des chats, la lune et des calamars, c’est comme ça. Je ne revendique aucune spécialité, j’apporte ma sensibilité, ma culture et mon intelligence, un regard que je focalise sur la bande dessinée, parce que ça me passionne et m’ouvre de nombreux horizons.
Je veux rester journaliste, mon rôle est de transmettre et de donner à comprendre. La culture et la création sont l’avenir du monde. Je lis aussi beaucoup. J’aborde parfois le traitement de la littérature en bande dessinée. Mes articles n’ont qu’une prétention, celle d’informer, de donner à connaître, de diffuser un avis. Ecrire un roman, ensuite, c’est très éprouvant, et je n’ai pas fini d’y tentaculer, parce que j’aime ça. La fiction plonge dans le problème de l’écriture, la facilité de certaines traductions et les bégaiements de l’imagination. Le travail sur le langage permet d’accorder la tonalité de sa voix, la subjectivité journalistique et le choix éthique qui s’en dégage.
Peu à peu, je dessine les contours de mon calamar noir, deux territoires se distinguent. Celui de l’écritoire, plus personnel. Et l’autre plus proprement centré sur la bande dessinée et son actualité. Une zone d’exploration comme un territoire de châsse.
Les deux sont voués à évoluer, au gré du temps. Même si les tentacules s’emmêlent, j’espère qu’elles ne finiront pas de pousser.
Esprit de calamarderie
Le calamar n’est pas un « magazine » contrairement à la publicité mensongère de la page facebook. Il fallait remplir la case. Le calamar noir c’est moi. Je ne communique malheureusement que par cette page, car je n’ai pas trop envie de me prendre la tête à m’ajuster aux autres réseaux. L’indifférence me dérange pourtant car l’envie d’écrire, d’être lu et de discuter a besoin d’audience. Je m’adapterai au besoin dans un souci de visibilité mais je ne structurerai pas les titres ni les contenus en fonction des moteurs de recherche.
Le calamar, c’est de la pensée gratuite et dans le meilleur des cas, un espace d’échange, de partage pour la lecture, un laboratoire calamardesque où je cherche sans trop savoir quoi et où je trouve aussi un peu.
Le calamar est libertaire, il lutte pour sa reconnaissance et son indépendance. Même si je suis prête à intégrer des plateformes ouvertes à d’autres blogs qui valoriseraient mes contenus, la base de mon volontariat ne se fera jamais au service de, mais toujours en collaboration avec.
Ma démarche est positive, et j’espère qu’elle peut intéresser les amis du calamar.
Au pire, le blog sombrera dans ses abysses naturels. Au mieux, il amorcera une mutation génétique complexe pour remonter à la surface.
Aidons-nous à développer un internet de la pensée.
Le calamar noir